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Depuis son arrivée au Népal le 20 janvier, le président de l’association Manoj, Thierry Giraud, ne manque pas d’occupations ! Le lendemain de son arrivée à Kathmandu, Thierry a rejoint l’équipe du camp de santé ophtalmologique qui s’est déroulé à Bhulbhule (voir vidéo). De retour le 24 à Kathmandu, Thierry a rejoint Dhan Bahadur Gurung et Samjhana Gurung (coordinatrice du suivi médical) afin de faire un point et poursuivre l’organisation du suivi médical des équipes parties en 2024.
Au programme de ce matin, le 30 janvier : réunion avec Jafar (travailleur social impliqué auprès des Chepangs – une ethnie majoritairement pauvre), Dhan, Thierry et Claire (membre du CA) afin d’organiser une mission de reconnaissance de 3 jours. Elle aura lieu dans le Chitwan où vit une partie des Chepangs. Il s’agira de se rendre dans plusieurs villages afin de rencontrer les autorités locales pour présenter les associations Manoj et Mutu Foundation et voir s’il est possible de mener des actions médicales (camps de santé). En effet, il est important de savoir si d’autres organisations médicales agissent déjà dans le secteur et si l’intervention de l’association est pertinente. L’association Manoj s’intéresse aux populations de ce secteur géographiquement proche de Kathmandu, qui connaissent toutefois des conditions de vie précaires.
Profitant de la proximité entre le bureau de Dhan et le magasin Local Women Handicrafts, nous avons fait une réunion avec sa fondatrice Sahin Pravin, rencontrée en 2023. Elle propose des articles en textile et des articles de décoration confectionnés dans un atelier proche et qui emploie des femmes dans un objectif de réinsertion (voir la vidéo) et un article que nous lui avons consacré dans la gazette Manoj 6, p. 7. Elle vend notamment des protections féminines lavables afin d’éviter l’absentéisme scolaire durant les menstruations. Un partenariat a été monté avec Manoj et Mutu Foundation en juin 2024, permettant la distribution de 400 kits de protections féminines dans la municipalité d’Ajirkhot. Nous l’avons invité à nous accompagner durant un futur déplacement dans cette municipalité afin de rencontrer les femmes utilisant les kits, obtenir leurs retours et ainsi évaluer les améliorations à apporter, et plus généralement, la pertinence de la poursuite du projet. Ce déplacement aura lieu dans les prochains mois.
De retour au bureau de Dhan, nous avons discuté de l’administratif, de plus en plus présent pour les associations médicales. Cela explique d’ailleurs la création de Mutu Foundation en 2019, l’association miroir de Manoj sur place. En effet, le Social Welfare Council (SWC) contrôle les activités de l’association et réalise des audits. En 2023, des membres du SWC ont réalisé un audit des activités du centre de santé pluridisciplinaire à Bachchek. Il a donné lieu à un rapport d’environ 70 pages. Des recommandations ont été faites, elles sont précieuses pour se mettre en conformité avec les préconisations du SWC.
Après avoir dégusté quelques momos, nous avons rejoint Anita Shrestha, guide de montagne et culturelle, francophone, afin d’organiser un futur trek médical. Elle avait précédemment guidé l’équipe « Revoir Sagarmatha ».
La journée du 31 janvier a été encore bien remplie ! Elle a débuté par la visite, par Claire et Thierry, d’un magasin de textiles pour faire des repérages en vu d’acheter des articles (écharpes, châles, couvertures) directement sur place. L’objectif est de les vendre en France lors de diverses manifestations (marché de Noël, semaine de l’humanitaire, etc.) afin de faire connaître l’artisanat népalais et dégager des bénéfices qui seront entièrement dédiés aux activités de l’association.
Nous avons ensuite rejoint le bureau de Dhan. S’en est suivi une longue réunion dédiée au fonctionnement de l’association. Le premier point abordé a été celui de l’embauche de Samjhana Gurung en tant que nouvelle coordinatrice du suivi médical (elle succède à Beenu puis Shakila qui travaillaient pour moitié au suivi médical et pour moitié sur le projet Aamako maya). Qui dit embauche dit fixation d’un salaire et détermination des conditions et des objectifs du travail. Pas besoin de préciser que ce n’est pas une mince affaire ! La rémunération de Samjhana entre dans le budget de fonctionnement de l’association au même titre que les frais de location du bureau, l’achat de fournitures, le salaire de Ram Chaudhary Kishor le comptable de Mutu Foundation et le salaire de Dhan. Profitant de notre présence, Ram nous a demandé une augmentation car cela fait plus de deux ans qu’il travaille pour l’association. Nous déciderons de cela en CA. Fixer le budget de fonctionnement est un exercice d’équilibriste car l’association Manoj est une structure de petite taille. Ces dépenses de fonctionnement sont indispensables mais elles ne doivent pas mettre l’association en difficultés financières.
Il a ensuite été question de réorganiser au mieux le suivi médical en lien avec Samjhana. Claire pourra possiblement prendre le relai et faire le lien entre Samjhana et les équipes ayant participé au dépistage des pathologies. Nous avons ainsi créé un tableau partagé en ligne afin que Samjhana rentre les données du suivi. Cela permettra de suivre l’avancée de la prise en charge à distance, la création d’archives dématérialisées et cela facilitera la transmission des informations si Samjhana venait à quitter le poste (dans un an il est possible qu’elle débute des études de comptabilité). Nous avons également trié les fiches papier afin de réorganiser le travail. Il s’agira maintenant de former Samjhana à la prise en main de ces outils informatiques. Claire s’en chargera dans une dizaine de jours à son retour à Kathmandu.

Nous avons ensuite fixé le budget 2025 de Mutu Foundation. En effet, la législation népalaise nous a imposé de créer une association de droit népalais, Mutu Foundation, afin de poursuivre les activités de Manoj sur le territoire. Le budget de Mutu Foundation doit être établi chaque début d’année et il doit être strictement respecté. Si tout l’argent n’a pas été dépensé ou, à l’inverse, si le budget a été dépassé, alors l’association doit payer une sorte d’amende à l’administration. C’est pourquoi le calcul du budget doit se faire de façon très serrée. Or ce n’est pas chose facile dans la mesure où certaines équipes en partance pour le Népal constituent leur propre cagnotte afin de financer des camps de santé et des treks médicaux (c’est le cas des étudiants en médecine) et il est difficile de savoir à l’avance combien d’argent les équipes vont récolter.
Le budget comprend les frais de fonctionnement, les frais d’organisation des camps de santé et des treks médicaux, ceux d’organisation éventuelle de missions de secours d’urgence en cas de catastrophe naturelle, les frais d’achat de matériel médical à distribuer ainsi que les frais de la mission dédiée au tri des déchets dans la municipalité d’Ajirkhot. Toutes les dépenses sont tracées, elles représentent une pile de documents papier que Thierry ramène chaque année en guise de justificatifs à fournir aux équipes parties en mission, mais également à la banque !
Dans l’après-midi, nous avons ensuite accompagné Dhan dans un studio de création de films. En effet, lors d’un de ses derniers treks touristiques (tour du Manaslu dans le cadre de son agence Trekethik), Dhan s’est fait accompagné par un vidéaste. Ce dernier a filmé des images afin de concevoir un film de promotion de l’agence. Claire aidera à la traduction des sous-titres entre le français et l’anglais. Le film pourra possiblement être diffusé lors de l’AG de Manoj le 1er mars prochain (en cas de mauvais temps) afin de faire découvrir les paysages du Népal.
Le 1er février, nous avons pris un bus très tôt en direction de Pokhara (Dhan, Thierry et Claire). Après quelques heures de bus (toujours animées !), Jafar nous a rejoint à Mugling (au croisement de la route principale menant d’un côté à Pokhara, de l’autre dans le Chitwan). Il nous a ensuite conduit jusqu’à Madi, une ville qu’il connait bien. L’objectif de ces quelques jours a été d’aller à la rencontre des populations Chepangs et des autorités locales, afin d’identifier les éventuels besoins médicaux ou d’autres besoins éventuels. Des amis de Jafar nous ont rejoint, dont Abdul, originaire de la région. En bordure du parc du Chitwan, dans le village de Simara, nous avons rencontré des populations Tarhus. Le dispensaire n’est pas loin et un camp de santé avait déjà été réalisé. Nous n’avons pas identifié de cas médicaux à traiter. Les plus gros problèmes que rencontrent ces populations sont dûs à la présence de la faune sauvage souvent dangereuse (tigres, rhinocéros et éléphants notamment) et à la fermeture de la route reliant le village à Madi en période de mousson. La rivière trop haute coupe l’accès au village parfois durant plusieurs jours. Devant les besoins en couvertures lorsque les températures tombent, et alors que certaines personnes ont déjà pu mourir de froid, nous avons décidé d’utiliser une partie d’un budget de 1200 euros, donnés par l’école Notre-Dame de Beaune (un partenaire de longue date), afin d’acheter et distribuer des couvertures. Jafar, grâce à ses connaissances, se chargera de l’achat et la distribution. Thierry en a profité pour gonfler quelques ballons donnés il y a des années par sa soeur. Ils seront ensuite distribués aux enfants du village par l’instituteur (il est d’usage de procéder de la sorte, de façon à répartir au mieux les dons pour les enfants).
La visite de villages Chepangs s’est poursuivie le lendemain, le 2 février. Nous nous sommes rendus aux alentours de Kharkatta afin de visiter un premier village. Les maisons ont été construites par les autorités afin d’y loger des familles qui auparavant habitaient dans la jungle proche. Ces familles vivent dans un dénuement important et manquent de beaucoup de choses, dont de la nourriture car les cultures ne sont pas possibles. Nous avons trouvé un petit garçon ayant eu une main brûlée l’année précédente. Les plaies ont cicatrisé mais l’enfant ne peut pas se servir de sa main car la peau s’est mal répartie. Il s’agit d’un cas typique de handicap que les équipes des treks médicaux dépistent souvent. Une intervention chirurgicale peut facilement être réalisée afin de redessiner la main et les doigts et ainsi permettre à ce petit garçon de retrouver l’usage de sa main. Nous avons présenté l’action de l’association et avons expliqué qu’il était possible de le prendre en charge médicalement. C’est toujours un moment délicat car il faut que les parents nous fassent confiance dans les soins que l’on peut apporter. Sachant la qualité de vie que ce petit garçon pourra retrouver, nous essayons d’expliquer et de persuader les parents au mieux. Ce serait frustrant de ne pas réussir à soigner cet enfant mais le choix appartient bien sûr à son entourage et nous le respecterons.
Le village se poursuit plus loin en lisière de la jungle. Nous avons rencontré un vieux monsieur qui s’était fait opérer quelques jours plus tôt de la cataracte. Autrement, dans ces quelques maisons, il ne semble pas y avoir de cas médicaux à prendre en charge. Pour autant les pistes peuvent être empruntées durant plusieurs heures dans la jungle et mener à d’autres villages. Un trek médical passant de maisons en maisons serait nécessaire afin d’effectuer un dépistage efficace.
Nous avons ensuite poursuivi cette prise de contact aux environs de Khatrikuna (Madi). Nous y avons rencontré une adolescente avec une main déformée, là encore en raison d’une brûlure. Cependant, ayant été brûlée en étant bébé, la main de cette jeune fille ne sera pas entièrement soignable. Une chirurgie pourrait néanmoins lui permettre de regagner en motricité des doigts. Nous avons pris ses coordonnées afin de pouvoir la prendre en charge.
En fin de journée, nous sommes retournés du côté des montagnes, là où vivent également des populations Chepangs (aux alentours de Piple). Nous avons rejoint une communauté isolée dans les hauteurs avant de redescendre pour un rendez-vous avec le responsable du ward. Il ne sera pas facile d’apporter une aide médicale à ces populations, selon lui, puisqu’elles ont tendance à refuser toutes les aides mises en place par le ward. Cela ne nous semble pas si évident, Jafar pense revenir afin de discuter plus longuement avec ces populations.
Nous voici le 3 février ! La veille au soir, Dhan a été contacté par une infirmière travaillant au service des dialyses de l’hôpital de Bharatpur. En effet, elle a vu un post FB de Dhan expliquant notre démarche auprès des Chepangs et a souhaité nous faire visiter l’hôpital (il s’agit d’une cousine éloignée, originaire de Simjung). Cette rencontre a été très bénéfique puisque cette infirmière pourra servir de relai avec les établissements locaux de soin si des cas médicaux se présentent. Nous avons pu visiter la salle des urgences, le service des personnes brûlées, une partie de la maternité, l’entrée des blocs opératoires et le service des dialyses.
Après avoir quitté Jafar et ses amis, nous avons pris le bus en direction de Pokhara. Jusqu’aux derniers instants de notre présence dans le Chitwan nous espérions apercevoir des animaux sauvages (éléphants, tigres, rhinos)… ce sera pour une prochaine fois !
Sur le trajet en direction de Bachchek (là où se trouve le centre de santé pluridisciplinaire que l’association Manoj a contribué à créer), nous nous sommes arrêtés pour prendre Susmi avec nous. Susmi (ou Sarkini) est une jeune fille prise en charge médicalement par l’association. Depuis Thierry et Susmi sont restés très proches (voir un entretien consacré à son histoire dans la gazette Manoj 5, p. 5).
Nous sommes passés par Chipleti où un camp de santé ophtalmologique avait été réalisé en 2019 (la vue entre les Annapurnas, le Manaslu et les Ganesh Himal est incroyable !), nous avons déjeuné à Bachchek puis nous avons rejoint Gogompani, dans le VDC de Simjung, là où Dhan habite avec sa famille une partie du temps. En se promenant dans la village de Simjung, on peut apercevoir les villages de Barpak et Pokhari, là où des enfants ont été dépistés. C’est le cas de Mohan, dont l’histoire est à découvrir la gazette Manoj 4, p. 5. On peut également apercevoir le village de Mahabir, là où l’aventure Manoj a commencé par la mise en place de sanitaires publics.
La promenade donne l’occasion de voir les différentes installations financées par l’association dans le village, tels des toilettes publics et des poubelles de tri.
La soirée autour du feu à été l’occasion d’évoquer son avenir avec Susmi (son souhait de poursuivre ou non des études, dans quel domaine et dans quelle ville). En effet, Susmi est sponsorisée par Thierry et deux autres membres de l’association.
Après une bonne nuit de sommeil, la journée du 4 février a débuté par une promenade à pied pour rejoindre Bachchek (en passant par Taple, Sierra danda et Namki).
Arrivés à Bachchek, nous avons visité le centre de la vision comprenant un magasin de lunettes, un laboratoire pour tailler les verres, une pièce de consultation. Environ 4/5 personnes viennent consulter quotidiennement. Nous avons profité de la présence des deux employés de la municipalité (ils réalisent les consultations et taillent les verres) pour faire un inventaire du matériel dont ils ont besoin.
La salle de consultation correspond à l’ancien local du projet Aamako Maya. Désormais Pabithra, en charge de la mise en œuvre du projet, est en itinérance avec le matériel et l’échographe financé par l’association.
Le vieux dispensaire n’est plus occupé, le bâtiment sera possiblement détruit en raison d’infiltrations d’eau.
En contrebas se trouve le nouvel hôpital en construction. Une partie est déjà en état de fonctionnement, nous l’avons visité. Ce fut l’occasion de revoir le matériel médical financé par l’association. La municipalité a, quant à elle, financé la construction du bâtiment. Durant la visite, nous avons été rejoints par Deepak Devkota (Chairman of Ajirkhot Rural Municipality – le chef de tous les wards de la municipalité), que Dhan et Thierry connaissent bien, ainsi que par le président du ward 1 (Ghyalchok).
S’en est suivi une réunion. Étaient présents le président de la municipality d’Ajirkhot, le président du ward 1, le médecin du dispensaire, l’infirmier responsable de la partie médicale de la municipalité, la dentiste du cabinet dentaire et Pabithra, l’infirmière du projet Aamako Maya. Nous avons discuté du projet des assurances médicales, mené en commun avec la municipalité, il sera poursuivi (200 familles parmi les plus pauvres ont été assurées par l’association et 200 par la municipalité).
Nous avons évoqué le cabinet dentaire. Peu de personnes viennent se faire soigner en raison de difficultés de plusieurs ordres. Il peut s’agir de problèmes de transport (les horaires des bus sont aléatoires) ou de croyances associant l’extraction de dents et la survenue de cancers ou encore de manque de connaissances à propos de l’hygiéne buccco-dentaire. En règle générale les personnes ne soignent pas leurs dents et la dentiste estime qu’un programme d’éducation serait nécessaire. Il lui a été suggéré de se déplacer dans les écoles alentours afin de faire des démonstrations de brossage, notamment. Nous avons réalisé un listing du matériel dont elle aurait besoin afin de lui procurer.
Nous avons également abordé la question de l’équipement médical pour les césariennes, qui pourrait être financé par l’association Manoj. Cela serait une continuité du projet Aamalo Maya. M. Devkota aurait souhaité que nous puissions fournir le matériel au cours du mois de février. Nous lui expliquons avoir besoin de temps pour trouver un sponsor ou répartir cette somme dans les budgets des prochaines équipes en partance. Nous devons déjà attendre le listing du matériel nécessaire afin d’effectuer le montage financier.
Nous avons ensuite discuté avec Pabithra pour savoir si elle disposait de tout le matériel nécessaire. Laurence (du projet Aamako maya) et Mercedes (de la mission Maïeutrek) sont en lien avec elle afin de pouvoir lui fournir un autre échographe, plus léger.
Nous avons ensuite passé la soirée avec Rajkumar et son père, chez Dhan. Rajkumar est un adolescent que Thierry a dépisté d’un problème cardiaque alors qu’il était enfant. L’association Manoj n’avait pas encore été créée. Rajkumar a été opéré et il se porte bien. Depuis, Thierry est resté très proche de lui. Comme avec Susmi, il se soucie de son devenir et souhaiterait l’aider. L’association Manoj a financé les niveaux d’études 11 et 12 de Rajkumar à Kathmandu (pour atteindre l’équivalent du bac) et elle a également aidé sa famille lorsque leur ancienne maison a brûlé, des tôles ont été fournies pour en bâtir une nouvelle.
Le 5 février a été consacré au projet des pads (protections féminines lavables). Nous sommes descendus à l’école de Simjung pour faire un point sur le projet. Ce fut l’occasion de voir des anciens sanitaires publiques financés par l’association (en contrebas du chemin) – voir la vidéo d’inauguration.
Nous avons également revu une dame de 96 ans maintenant, que Thierry a soigné pour un énorme escarre. Elle était accompagnée de son fils. Les maisons de ce quartier (Bangé) ont été rebâties suite au tremblement de terre dévastateur (2015) avec des tôles financées par l’association.
C’est l’occasion également de croiser un couple de personnes âgées dont la femme était alitée car elle ne se sentait pas bien, ainsi qu’un jeune homme probablement victime d’un AVC il y a longtemps. Ces personnes ne souhaitent pas consulter de médecins. On touche là aux limites de l’aide pouvant être apportée.
Sur le chemin nous nous sommes arrêtés au dispensaire de Simjung, entièrement équipé par l’association. Nous y avons rencontré l’assistante de laboratoire embauchée par la municipalité. S’y trouve des salles de consultation, une pharmacie et une salle d’accouchement. Il s’agit d’un des 6 born centers de la municipality d’Ajirkhot. Pabithra (de Bachchek) est donc amenée à s’y déplacer régulièrement dans le cadre du projet Aamako maya.
Nous sommes ensuite arrivés à l’école. Nous y avons rencontré l’infirmier du dispensaire venu pour la journée afin de superviser la vaccination des jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus. Nous nous sommes ensuite installés dans une salle de classe afin d’échanger avec les jeunes filles à qui ont été distribuées les pads. L’important pour nous était d’avoir leurs retours pour savoir si le projet peut être poursuivi et amélioré. Sur 18 élèves interrogées, 5 ont dit ne pas les utiliser. Il n’était pas évident de savoir pourquoi car elles étaient timides. Les élèves qui les utilisent ont semblé satisfaites. On peut espérer qu’elles vont convaincre leurs camarades.
Puis nous sommes remontés à la mairie de Simjung, là où s’est tenue une réunion du comité des femmes présidée par Lasmi (la présidente de la communauté des femmes Dalits). Ce fut l’occasion, là encore, de poser des questions sur les pads distribuées. Elles les trouvent faciles à utiliser, de bonne qualité et il s’agit d’une bonne opportunité économique. Cependant les tailles sont à revoir car elles sont souvent trop petites (elles sont adaptées pour les jeunes filles mais sans doute moins pour les femmes). Nous leur avons posé la question de l’opportunité de réaliser des couches lavables pour les nouveaux-nés, elles semblaient intéressées. Après ces premiers retours, nous avons été persuadés de l’intérêt de poursuivre le projet. Un plan de financement est à imaginer, pour ensuite transmettre le projet à la municipalité. Il faut réfléchir à la façon de faire baisser les prix pour que les familles puissent les acheter à l’avenir. La solution serait peut-être de faire produire les pads localement et les tissus seraient achetés par les équipes en partance pour le Népal via l’association. À voir !
À l’étage inférieur nous avons rencontré le président du ward 4 de Simjung. Ce fut l’occasion de discuter de la distribution des pads, l’installation des poubelles et du futur projet de Dhan, celui de créer une maison de retraite afin de prendre en charge les personnes âgées isolées. En effet, les jeunes népalais ont tendance à partir à l’étranger si bien que leurs parents âgés se retrouvent isolés dans les villages. Le passage par la mairie a été l’occasion de revoir l’ambulance financée par l’association.
Nous avons été invités à passer voir Rajkumar et sa famille dans la soirée. L’occasion de partager un énième verre de rakshi !
Le 6 février est arrivé à grands pas… durant la matinée Dhan a essayé de joindre Sushila, une jeune femme prise en charge par l’association pour une grosseur au niveau de la paupière. Avec les années, nous avons malheureusement perdu sa trace à Gorkha. Son numéro de téléphone ne semble plus correspondre. Dhan a donc téléphoné aux autorités locales et au comité des femmes de Gorkha. Nous attendons que l’information se diffuse et d’avoir éventuellement un retour.
Nous nous sommes ensuite rendus dans le village de Ghyalchok avec l’idée de rencontrer des écolières pour avoir un retour sur les pads. La piste est en train d’être transformée en route, les travaux sont impressionnants.
À l’école, nous avons été accueillis par une institutrice qui nous a aidé à interroger sa classe sur les usages des pads. Là encore l’échange n’était pas évident du fait de la timidité des jeunes filles à aborder le sujet. Globalement elles trouvent qu’il s’agit d’une bonne idée mais la question de la taille est revenue, elles sont parfois trop petites. Elles souhaiteraient également un tissu de meilleure qualité (plus doux et dont les couleurs ne partent pas). Nous avons également discuté de la qualité de l’élastique, qui a tendance à vite se distendre, ainsi que du petit sac pour les transporter, qui semble peu adapté.
Avant de revenir à Gogompani, nous avons visité le dispensaire de Ghyalchok. Il a été reconstruit après le tremblement de terre par le gouvernement aidé de l’UNICEF. Une dizaine de personnes viennent consulter chaque jour.
Nous nous sommes octroyés un peu de repos l’après-midi dans cette belle campagne népalaise.
Le 7 février nous avons quitté Gogompani en direction de Gorkha. Nous nous sommes rendus dans le salon de beauté dans lequel Susmi a fait une formation de 6 mois (elle habite à Gorkha maintenant). L’objectif étant de discuter avec la gérante afin de voir ce qui serait le mieux pour Susmi dans l’avenir. Nous avons ensuite rencontré sa mère et sa belle-soeur afin d’en discuter avec elles. Il a été décidé de faire venir Susmi à Kathmandu pour continuer sa formation (pédicure et manucure) durant environ 3 mois pour ensuite commencer à travailler. Dhan pourra lui trouver un institut de formation et un logement. Nous en avons informé ses deux autres sponsors.
Après cette dizaine d’heures de bus (Simjung – Gorkha / Gorkha – Kathmandou), nous sommes arrivés… rincés… à Kathmandu.
La matinée du 8 février a débuté par la mise à jour de cet article sur le site (notamment avec l’ajout d’une traduction automatiques en anglais) et par la mise à jour de la page YouTube de l’association afin d’afficher les principales vidéos réalisées. Thierry s’en est vu pour afficher le logo dans la bonne taille 😉
Nous avons ensuite rejoint Nale, un guide népalais francophone, habitué du tour du Manaslu afin de voir s’il pourrait guider une équipe pour un trek médical au mois de mai. L’association Manoj travaille avec quelques guides francophones et anglophones, eux-mêmes travaillant auprès d’agences touristiques. Nous essayons de répartir les treks au mieux afin de faire travailler nos guides partenaires régulièrement.
Avec Nale, nous avons rejoint le bureau de Dhan. Puis Tapindra s’est joint à la conversation (pris en charge médicalement par une autre association française, Little World Nepal, dont il est devenu le coordinateur local). C’était l’occasion pour Nale et Tapindra de faire connaissance. Nous avons discuté de l’organisation du futur trek médical guidé par Nale (dans la région d’action de Little World Nepal). Le retour qu’il nous a fait à propos de son dernier trek médical nous a permis de mettre à jour la charte de départ des bénévoles que doivent signer toutes les équipes. Nous avons clarifié certains points et ajouté des mentions. L’aide à distance de Sandy (membre du CA) est toujours la bienvenue lorsque l’on « traficote » le site ou les documents partagés en ligne. Le retour de Nale nous a également fait prendre conscience qu’il faut concevoir des cartes de visite à distribuer lors des treks et camps de santé car les personnes demandent – très justement – des informations en retour à propos de Manoj et Mutu Foundation.
Dhan et Thierry ont ensuite clarifié le programme des équipes de mars, avril et mai. Ils poursuivront l’organisation du départ des équipes de l’été plus tard, il est encore un peu tôt. C’est l’occasion pour Thierry d’échanger avec les différentes équipes pour savoir notamment à combien s’élèvent les dons récoltés (et donc le budget) des équipes étudiantes. En effet, le programme à prévoir dépend du budget disponible.
Puis Dhan a rappelé les parents des deux enfants dépistés dans le Chitwan quelques jours auparavant. Il doit de nouveau s’entretenir avec eux pour les rassurer quand à l’intervention de l’association. Nous nous heurtons souvent à de la méfiance, ce qui est somme toute compréhensible.
Après avoir quitté Dhan, nous avons croisé Jafar par hasard dans Thamel, quelle bonne surprise ! Finalement nous avons passé la soirée avec lui et avons rediscuté du projet d’étendre l’action de Manoj et Mutu Foundation dans le Chitwan auprès des populations Chepangs. Lorsque Jafar aura créé sa propre ONG, et si les membres du CA de Manoj sont d’accord, alors nous pourrons débuter un travail ensemble. Tout reste à définir et à organiser. La soirée fut très agréable, elle fut l’occasion pour Thierry et Jafar de se remémorer 20 ans d’amitié débutée par une belle rencontre fortuite qui a mené à tant d’actions ! On trouve même une carte postale de Matour à Kathmandu !

La matinée du 9 février a été consacrée à l’achat d’artisanat : des bols chantants, des couvertures et des châles. Depuis toutes ces années, en arpentant sans relâche Thamel, Thierry a repéré des magasins et retourne auprès des mêmes fournisseurs. Le choix des produits n’est pas simple mais Thierry a de l’expérience et sait quelles couleurs, motifs et matières plaisent. Ces achats reposent sur un juste équilibre entre la négociation des prix pour effectuer des bénéfices au profit des actions médicales de l’association et la rémunération honnête des marchands.
Puis nous avons de nouveau travaillé sur la charte de départ des bénévoles, de façon à pouvoir envoyer la toute dernière version aux équipes prochainement en partance. Ce document est évolutif et tient compte du retour d’expérience et des remarques des équipes déjà parties.
En début d’après-midi, nous avons rejoint Dhan à son bureau. Nous avons appris avec joie que la jeune fille dépistée dans le Chitwan (sa main est déformée suite à une brûlure) arrivera à Katmandu dans l’après-midi même afin de consulter un médecin le lendemain. Dhan s’est absenté pour l’accueillir et l’emmener, ainsi que sa mère, à l’hôtel où elles passeront la nuit. Nous espérons qu’elle puisse être opérée afin de redessiner légèrement ses doigts et lui apporter de la souplesse dans les articulations. Pour le moment, étant donné qu’elle est jeune, elle arrive à se servir de sa main et à faire la pince, mais lorsqu’elle va vieillir sa main risque de se rédire et elle perdra en mobilité. L’opération est donc importance pour son futur. Nous avons également pu constater d’autres séquelles à sa brûlure, notamment dans le cuir chevelu et sur une joue, mais là malheureusement il n’y a rien à faire.
Nous avons également discuté avec Laurence (membre du CA) – qui dirige le projet Aamako Maya – en visio depuis la France, à propos d’un partenariat possible avec une grosse entreprise franco-américaine. Nous avons préparé la première réunion avec l’entreprise. D’autres sessions de travail sont à prévoir.
Nous avons ensuite poursuivi le travail sur le suivi médical avec Samjhana. Elle revenait tout juste de l’hôpital où elle a accompagné deux patients… malheureusement les médecins n’étaient pas présents. Dhan y retournera donc le lendemain. Il faut savoir que le système de rendez-vous est plutôt rare au Népal et que les patients se déplacent souvent sans pouvoir finalement rencontrer les médecins. Cela contribue à leur découragement à se faire soigner. Le suivi médical n’en est que plus fastidieux. Claire a montré à Samjhana comment prendre en main les outils informatiques afin de traiter et organiser les données du terrain et du suivi. Au-delà du suivi médical, c’est l’occasion de former Samjhana à l’utilisation de nouveaux outils dont elle pourrait avoir besoin à l’avenir.
Nous avons ensuite revu Sahin Pravin (Local Women Handicrafts) pour lui faire un retour à propos des pads. Nous avons discuté de la matière, des couleurs, etc. Il s’avère qu’elle pourrait produire des pads plus qualitatives mais elles seraient plus chères et leur durée de vie ne serait pas meilleure. En effet, au bout de deux ans, l’usure naturelle est dure à contrer. Nous avons également convenu qu’il serait bien de proposer des kits de deux tailles, une moyenne et une grande. Les kits seront fabriqués dans les prochaines semaines et 400 seront distribués par les équipes des étudiants en médecine cet été. Nous aurions aimé que Sahin soit présente lors de la distribution afin de présenter les produits, mais elle sera prise à ce moment-ci. Néanmoins une collègue pourra se déplacer pour l’occasion. Nous sommes ravis dans la mesure où cela pourra convaincre davantage de femmes d’utiliser les pads.
Entre temps, la dentiste de Bachchek nous a envoyé le listing du matériel dont elle aurait besoin. Nous attendrons d’en connaître les prix afin d’affecter un budget à l’achat. Thierry, de son côté, a multiplié les échanges avec les prochaines équipes afin d’organiser au mieux les missions. Il faut jongler entre les emplois du temps de chaque participant, les demandes des groupes (un guide francophone par exemple), la disponibilité des guides et des porteurs, la météo de la période concernée (durant la mousson, certains déplacements ne sont pas possibles en raison de glissements de terrain probables), la pertinence d’envoyer telle ou telle équipe avec telle ou telle spécialité médicale dans telle ou telle région, etc. C’est un gros travail de coordination.
Le 10 février, nous (Samjhana, la jeune fille à la main brûlée et sa mère, Claire) voilà en route pour le Banepa Hospital, à environ 1h30 de route depuis Kathmandu, à l’est. Il était environ 8h30, nous n’avons pas imaginer à cet instant que nous rentrerions à 18h… L’hôpital était grand, nous avons eu des difficultés à nous orienter. S’en est suivi de longues périodes de queue et d’attente. Premièrement il a fallu trouver le premier comptoir d’enregistrement. Ensuite nous sommes montés à l’étage supérieur dans la partie dermatologie pour voir un médecin. Il nous a renvoyé vers le service de chirurgie pour voir s’il serait possible d’opérer. Nous sommes redescendus dans les étages, avons fait la queue d’enregistrement au second comptoir. Après environ 2 heures d’attente, le chirurgien a reçu Samjhana et la jeune fille. Il leur a expliqué qu’il ne pouvait rien faire mais il nous a renvoyé vers un autre hôpital, là où un chirurgien pourrait la prendre en charge. Il nous a tout de même envoyer faire une radio. Nous avons ainsi fait la queue à un troisième comptoir d’enregistrement. La radio faite, nous avons grignoté un petit quelque chose puis avons repris un taxi pour rentrer. Le retour fut épique dans la mesure où nous n’arrivions pas à trouver un taxi pour rentrer, puis après avoir déposé la jeune fille et sa mère à l’hôtel, le chauffeur s’est perdu et il nous a déposé loin du bureau de Dhan. Nous avons voulu prendre un autre taxi pour nous rapprocher mais ce dernier n’est jamais arrivé, il s’est perdu à son tour. Nous sommes donc revenues à pieds… rincées… Ce que l’on peut retenir de cette journé est que le suivi médical peut s’avérer être une tâche ingrate, dans laquelle il ne faut pas se laisser décourager par l’absence des médecins, les heures d’attente dans les hôpitaux, les conditions de transport compliquées. Toutefois, nous ne perdons pas de vue que le plus important est le soin apporté aux patients !
En parallèle, Dhan a ramené un patient à l’hôpital (la veille le médecin était absent). Il y a également passé une bonne partie de la journée. Nous aurons bientôt des nouvelles.
Ce fut la dernière soirée de Thierry au Népal, il en a profité pour saluer Jafar et Shek.
Le 11 février est normalement le jour du départ de Thierry pour la France… normalement… car une difficulté (liée à un transit en Inde nécessitant un visa) a pointé le bout de son nez. Thierry s’est démené la veille avec la compagnie aérienne et l’ambassade d’Inde. Le matin du 11 février, il s’est de nouveau déplacé à l’ambassade pour régler le problème. C’est aussi ça les déplacements au Népal, l’envers du décor n’est pas toujours tout rose. Finalement Thierry a pu prendre son vol dans l’après-midi. Avant son départ, il a même eu le temps de voir Bhanu, un guide francophone qui a déjà travaillé pour l’association Manoj. Il est le cousin de Pushkar, également francophone et guide ayant travaillé pour l’association. A cette heure, Pushkar est en France.
La fin de matinée a également été l’occasion de discussions à propos des assurances médicales. En effet, l’association a financé des assurances pour 200 familles (une assurance couvre 5 personnes) et la municipalité d’Ajirkhot a financé 200 autres familles. Cela leur permet de ne pas débourser d’argent pour des soins. C’est un soulagement notamment dans le cas de maladies chroniques. Nous allons financer l’assurance de certaines personnes dépistées par l’association, comme Susmi et Amrita, car elles ont des soins réguliers. Cependant l’association Manoj n’a pas vocation à financer largement des assurances, l’objectif était plutôt celui de lancer le projet avec des municipalités afin qu’elles prennent le relai, dans le même esprit que le projet des pads (les protections féminines lavables) ou le projet Aamako Maya pour la santé des femmes enceintes et des jeunes mères.
En parallèle, Samjhana s’est rendue au Bir Hospital à Kathmandou, avec la jeune fille à la main brûlée et sa mère, afin de de consulter un chirurgien. Il s’agit de l’hôpital où travaille Beenu qui est infirmière, elle est également une des précédentes coordinatrices du suivi médical de l’association. Le chirurgien a préconisé de couper deux doigts de la main, autrement elle pourrait se blesser. Etant donné que l’objectif est plutôt qu’elle retrouve une souplesse des doigts, Samjhana l’emmènera jeudi à l’Hospital and Rehabilitation Center for Disabled Children, afin d’avoir l’avis d’un autre médecin.
De son côté, un ami de Jafar (habitant Madi) est retourné dans le village des populations Chepangs déplacées de la jungle afin de reprendre contact avec le jeune garçon à la main brûlée dont il ne peut pas se servir. Dhan avait pris son numéro de téléphone mais il a eu du mal à entrer en contact avec sa mère. Finalement Jafar a réussi à parler avec sa mère. Elle attend un papier de la municipalité, qui devrait arriver prochainement, elle pourra ensuite se déplacer jusqu’à Kathmandou. C’est possible qu’elle vienne avec son fils jeudi, le 13 février.
En début d’après-midi Claire s’est rendue au bureau de Sahin, la responsable de la production des pads. Elle l’a aidé à restructurer et à compléter un rapport à propos d’une distribution de pads qui a eu lieu en décembre 2024 dans un village du Chitwan. L’objectif étant de promouvoir la distribution des pads et d’expliquer en quoi cette distribution est un moment important car il permet d’échanger avec des communautés de femmes à propos de leurs mentruations. Or c’est un sujet encore tabou, notamment du fait de la Chhaupadi, une pratique visant à éloigner les jeunes filles et les femmes de leurs domiciles, et plus généralement des lieux de vie collective, durant leurs règles. Elles sont isolées dans des pièces à part, voire dans des cabanes, et doivent subvenir à leurs besoins, tout en étant confrontées au manque d’hygiène et aux attaques d’animaux sauvages. Le rapport a été finalisé, il va pouvoir être diffusé à grande échelle.
De retour au bureau de Dhan, Claire a travaillé sur les sous-titres du film de promotion de l’agence de trek de Dhan, TrekEthik. Le film sera diffusé lors de l’AG de Manoj le 1er mars prochain, afin de faire découvrir les paysages du Népal.
Le 12 février a été un peu plus léger ! Au programme : travail sur les sous-titres du film.
A partir du 13 février et dans les jours suivants, le travail de suivi médical avec Samjhana s’est poursuivi.
Samjhana a accompagné la jeune fille (dont la main a été brûlée) et sa mère au HRDC (Hospital & Rehabilitation center for Disabled Children) à Banepa afin de prendre un autre avis médical.
En parallèle, un travail a été effectué sur le nouveau tableau mis en place pour le suivi afin de saisir les « anciens » cas médicaux, et ainsi poursuivre leur suivie.
(la suite à venir)